Au mois de juin, j'attaquais la terrasse. J'ai fait pas mal de chose en parallèle, mais aujourd'hui comme cette terrasse est enfin finie, comme promis je crée ce billet pour vous montrer comment je l'ai faite, les bonnes et les mauvaises idées.
Comme le terrain est légèrement en pente devant la porte, ma terrasse est légèrement enfoncée dans le sol. Il a fallu prévoir le drainage des eaux de pluie, cette surface faisant comme un bassin. J'ai déjà détaillé cela dans un autre billet.
Ensuite j'ai procédé comme l'on procèderait pour tout autre construction de terrasse: Il faut poser des lambourdes tous les 40cm et tout de niveaux. J'ai donc posé des lambourdes qui sont légèrement sur-élevée sur des cales de bois, le tout de niveau. Ces cales de bois sont provisoires, le temps de faire des plots de bétons. Auparavant, j'ai fait un léger trou dans le sol (30 cm en dessous du niveaux) tous les 50cm le longs de chaque lambourde. Au fond de ce trou quelques pierres ou galets.
Une fois les lambourdes posées de niveaux sur les cales de bois, j'ai mis dans les trous trois quatre truelles de mortier qui vient affleurer le dessous de la lambourde. Et j'ai laissé sécher. Ensuite j'ai enlevé les cales de bois.
Il y avait une autre possibilité: au lieu de faire des plots de béton sur lequel viennent se poser les lambourdes, on fait des semelles au sol (un trou de 30cm, 15cm de pierre et 15cm de mortier) et l'on pose dessus de plots en pvc réglable en hauteur, un exemple ici.
J'ai effectué une autre petite opération, poser un bidim sous les lambourdes. Ce bidim doit empêcher l'herbe de pousser... Mais comme il va y avoir de toute façon de la terre que va venir dessus avec le temps.Pour empêcher l'herbe de pousser, il y a l'eau chaude que l'on peut envoyer dessus de temps en temps. On m'a aussi conseillé l'eau de cuisson des pommes de terre.
Un fois les lambourdes en place, c'est le moment de poser les lames de bois. J'ai trouvé du mélèze à 22 euros HT le M2. Des longues lames de 5m.
J'étais content car je ne souhaitais pas de bois exotique et la longueur des lames était idéale. En fait pour la grande longueur, cela c'est avéré un mauvais plan. Les lames n'étant pas 100% droites, c'est vraiment galère à redresser, et compte tenu qu'il y avait pas mal de lames vrillées, j'ai pas mal transpiré à un point que j'ai du me faire échanger la moitié du lot contre des lames de 3 m.
FAUSSE BONNE IDEE
Pour les placer, je ne souhaitais pas que l'on voie les vis. Il y a une raison esthétique, mais aussi, un trou dans le bois par en dessous, c'est une infiltration d'eau. J'ai donc trouvé des équerres décalées que j'ai vissée sous la lame puis j'ai vissé l'équerre à la lambourde. Mauvais plan !
En effet cela tien bien d'un coté de la lame mais de l'autre après deux trois alternances pluie-soleil, cela c'est mis à travailler et à rebiquer. Mauvais plan aussi car pour les démonter, c'est pas possible. Et l'on doit toujours pouvoir démonter une lame car dans l'espace (obligatoire) de mini 5mm entre deux lames, il en tombe des trucs, il en tombe !
Il existe de système de clips, mais cela est un surcoût (financier et temps) et bien souvent cela ne va qu'avec certain type de lame.
J'ai donc fini par tout visser. Si on fait cela proprement (les vis bien alignées, régulièrement espacées) ce n'est pas si vilain que ça, et je pense qu'avec le temps (action du soleil sur le bois) les vis s'oublient.
Vu que je suis parti en vacances (au Pays Basque !) et que j'ai construit la pergola, il y a bien un mois entre le début et la fin de la pose des lames. Avec un peu de temps, la différence de couleur aura disparu.
Pour la pose, l'idéal c'est d'avoir une grande règle pour tracer les droites où seront posées les vis, une perceuse avec une toute petite mèche à bois pour faire le début d'un avant trou (pas percer plus de 1 cm) et une visseuse pour envoyer la vis. Cette dernière est en inox et est une vis TORX (de toute façon quand on a gouté de la torx, les cruciformes c'est fini !). La boîte de 400 vis, c'est entre 35 et 45 euros. J'en ai posé sur une lambourde sur deux. On voit ci dessus, au début les longues lames sans vis.
Pendant la pose des lames, vers le milieu, j'avais coulé trois autres plots en béton pour les poteaux de la pergola.
Comme je finissais sur un muret de pierre, il a fallu faire une découpe pas très orthodoxe de la dernière lame sur toute sa longueur.
Ca y est la terrasse est finie, il y a même la pergola, mais ça j'en cause sur mon prochain billet. En attendant, on peut enfin boire l'apéro !