On est début juin 2010, on pose les solives:

Les voici donc posées avec un chevêtre sur chaque fenêtre (à gauche et à droite).

Voici ci dessous un schéma du plancher qui va être posé sur les solives:


  Sur les solives est posé un plancher d'OSB3. Pas du vrai, mais une autre marque (je vais chercher cela) avec un liant sans formaldéhyde.
Rainuré, boufté. Il participe au contreventement de la bâtisse. (épaisseur 18mm)



Le plancher est posé quasiment en une journée (30 juin).



Il restera ainsi à l'air et à la pluie jusqu'au 19 aout, soit plus d'un mois 1/2. Il a quand même pas mal plu.
Cela a tenu.



Puis jusqu'au 16 décembre le temps qu'on finisse toit et murs, le plancher subit encore quelques attaques de mortier.



Alors il a morflé un peu, mais de toute façon on ne peut le laisser brut ainsi. Surtout que chaque fois que l'on marche dessus, cela raisonne beaucoup en dessous. Va falloir isoler !



On voit d'ailleurs que dessous l'OSB est propre mais les solives ont beaucoup souffert du temps où elles sont restées à l'air libre et surtout au soleil.
On a passé beaucoup de temps à les poncer. La prochaine fois nous poserons l'OSB sans attendre.



Les voici donc récupérées, ces solives. On a poncé comme des bêtes. Reste que l'on voit les jointures de l'OSB. J'ai fait une tentative de les boucher, mais cela se voit encore plus. Nous avons donc fait le choix de peindre directement sur l'OSB en laissant ces jointures.



In fine cela rend bien, si ce n'est que malgré les deux couches, des taches apparaîssent. Il aurait fallu faire une sous-couche bien épaisse.
Revenons à l'étage. Nous sommes le 16 décembre:

   et   Papier Kraft et Liège (3mm d'épaisseur) 

J'ai acheté un rouleau de papier Kraft que nous avons (en partie) déroulé sur le sol, afin de faire une protection contre la poussière: ne pas qu'elle descende au rez. Dessus, nous avons agrafé des cornières  de 35x35x3mm. Ces cornières nous permettant de mieux maîtriser la hauteur du sable que nous allons poser. Ces cornières on été commandées chez gesflux, Avec les frais de port j'en ai eu pour 52 euros pour couvrir un peu moins de 40 m2, sachant qu'elles étaient espacées de environ 45cm. Entre les cornières nous avons posé du liège (rouleau).
Le principe c'est un matériaux dur (l'osb), un "mou" (le liège), un dur (le sable), un mou (polystyrène du plancher chauffant), un dur (carrelage).
L'alternance.



 Le sable (35mm d'épaisseur)



On le monte au sceau. On l'étale. On a utilisé 1,5M2.



Avec un rouleau de gazon on tasse le sable. (Bien prévoir que cela passe entre les cornières.



On égalise à la règle qui glisse sur le haut des cornières.

     Le plancher chauffant (28mm)

On a choisi le plancher chauffant sec réhau. Un peu plus cher que le plancher chauffant traditionnel, il n'a pas besoin d'une chappe liquide et reste peut volumineux. Un avantage lorsque l'on ne veux pas trop monter le sol fini. On a déjà pris 3,5cm avec le sable. Ici on prend 2,8cm

On commence donc par poser le relevé de plinthe. On aurait pu le poser plutôt. Puis on pose les plaques isolantes:



Sur le sable cela tangue quand même un peu, malgré les cornières. On perd par endroit le niveau.

Sur ces plaques de polystyrène s'emboitent des plaques, diffuseurs préformés en acier galvanisé.



Et dans les "rigoles" on place les tubes PER de Rhéhau.



On saute (ou non) une rangée selon l'étude thermique effectuée au préalable. Une fois terminée cette opération, on étale sur toute la surface un film polyéthylène (fourni par le fabricant de plancher chauffant).

 Le fermassol ou Fermacell plaque rigide pour chape sèche. (épaisseur 20mm)

Le fabricant (xella) a changé son nom récemment : FERMACELL plaques rigides pour chape sèche
Les plaques de sol FERMACELL se présentent sous la forme de 2 plaques de FERMACELL de 10 ou 12,5mm d'épaisseur, contrecollées en usine avec un décalage de 5 cm dans les 2 dimensions. Ce décalage ménage une large feuillure périphérique sur les 4 cotés, qui permet l'assemblage. On pose de la colle sur cette feuillure, ensuite on recouvre avec la plaque suivante et enfin on visse avec des visses Fermacel. Au passage les visses Fermacell (visses noire) sont super pratiques. On ne fait pas le radin, on achète carrément une grosse boite, cela va servir pour plein d'autre choses.




Tout le sol est maintenant 100% stable avec le poids de la chape sèche alors qu'avant, "le plancher chauffant" bougeottait sur le sable.
In fine la mise en oeuvre de ce plancher chauffant avec cette chape sèche est très rapide et le prix est équivalent (voire légèrement moins cher) que un plancher chauffant traditionnel avec chape liquide. Enfin, pas d'attente avant de carreler, on peut attaquer dans la foulée.
Certes, la chape liquide entoure les tuyaux PER et donc diffuse de façon performante la chaleur. Mais ici, les plaques 
préformés en acier galvanisé font parfaitement office de diffuseur.
Le seul petit regret serait d'avoir une inertie faible par rapport à une chape. C'est un avantage: on allume et hop c'est chaud.
Les plaques de fermacell (sol) plus le carrelage nous donne quand même une légère inertie, légère.
Au rez de chaussé, où nous avons fait une chape traditionnelle de 80mm sur le plancher chauffant, l'inertie est franchement présente...

  Colle et carrelage (Epaisseur 15mm)

Dernière opération: le revêtement final. Après avoir hésité entre lino, plancher ou carrelage, on opte pour le troisième, moins cher, plus solide (il y aura un bureau ici plus tard) et plus simple à entretenir.



Sur les plaques, c'est  finegueur in dze nôze que se pose le carrelage.




Une fois posés les joints, y'a plus qu'à vivre dessus...





... ou dessous:




L'isolation phonique est top. On n'entend pas marcher à l'étage, et les sons aériens ne passent que par les portes ouvertes !
L'épaisseur depuis le dessus des solives est de 100mm

LA RESISTANCE DES SOLIVES

Suite à un commentaire de Fred ci dessous sur les charges exercées sur le plancher, voici un détail des charges au m2  ainsi qu'une première approche de la résistance des solives, grâce à deux formules glanées sur le net, et qui valent ce qu'elles valent...

Charges en kg/mètre carré sur les  solives:

OSB 18mm                       22
Papier Kraft+Liège             0,5
Sable 35mm                    59,5
Plancher sec                      5
Fermacell                        24
Carrelage+colle              20
                   TOTAL      130,5

Le sable a un poids qui varie de 1,4t à 1,75t au m3. On part sur 1,7t/m3

Calcul des resistances:

l=largeur solives=7,5
h=Hauteur solives=19,5
L=Longueur (portée) solives=2,5
e=Entraxe solives=0,47
Sigma=Resistance admissible en flexion du bois (en kg/cm2)=100
P= Charge admissible au m2

la portée des solives est plutôt 2,4m, mais on arrondit à 2,5.
l'entraxe des solives est majoritairement à 47cm sur chambre enfant et 36cm sous chambres parent (plan ici). On laisse tout à 47.

J'ai trouvé deux formules:

P=(8*l*h2*Sigma)/(6*e*L2*100) = 1230kg/m2
P=(l*h2)/(e*L2)= 970kg/m2

Avec 130,5kg au m2 déjà pris par le sol, faire une fiesta à l'étage même en ayant pris du poids et avec des verres bien pleins,  ne posera pas de problème.